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Quatrième volet et sans doute le dernier, concernant de célèbres bridgeurs de notre époque
Henri Guillemard (1870-1944)
Des recherches approfondies concernant le Docteur Henri Guillemard ne m'ont pas appris grand chose à son sujet, si ce n'est qu'il est l'auteur de deux livres concernant le bridge : "Le Bridge pratique" et "Cent problèmes de bridge".
Il est connu pour la manoeuvre qui porte son nom et dont vous trouverez une description complète dans l'hebdobridge n° 60
George Rapée (1915-1999)
Peu connu du grand public bridgesque, George Rapée, né à New York, fut le joueur numéro un de l'ACBL (American Contract Bridge League). Il faisait partie de l'équipe américaine que gagna les trois premières édition de la fameuse "Bermuda Bowls", au milieu des années cinquante.
C'est en réalité lui qui inventa la célébrissime convention "Stayman", sans doute une des premières que la majorité des joueurs a apprise : inutile de vous dire que durant sa longue carrière de bridgeur, Sam Stayman fut un de ses partenaires, notamment dans la Bermuda Bowls.
Un joueur qui fut maintes fois référencé comme exceptionnel, entre autre par ...
Edgar Kaplan (1925-1997)
On pourrait l'appeler le couteau suisse du bridge !
En effet, il fut, durant six décades, enseignant, auteur, éditeur, administrateur, champion, théoricien, commentateur expert, coach et capitaine.
En tant que joueur, il remporta pas moins de vingt-cinq fois la NABC (North American Bridge Championship).
Vous trouverez ici une copieuse biographie à son sujet !
Émile Borel (1871-1956)
Impossible de passer sous silence ce mathématicien français, professeur à la Faculté des Sciences de Paris !
Une longue carrière, jalonnée d'activités diverses et variées, depuis le commandement d'une batterie d'artillerie durant la guerre 14-18, jusqu'à devenir ministre de la Marine Française en 1925, sans compter un détour par le bridge : il est le co-auteur, avec André Cheron, d'un livre édité en 1940, dont le titre est "Théorie mathématique du Bridge à la portée de tous".
Ce livre faisant 392 pages, dire qu'il est à la portée de tous me semble un peu exagéré !
J'hésite à acquérir un exemplaire de cet ouvrage, disponible sur le site www.livresanciens.com...
Si vous voulez honorer sa mémoire, allez, lors de votre prochain passage en Aveyron, vous recueillir sur ta tombe, au cimetière de Saint-Affrique.
Charles Goren (1901-1991)
Connu comme "Monsieur Bridge" dans les années 50 et 60, il a fortement contribué au développement et à la popularisation du bridge.
A la lecture de sa biographie, vous apprendrez qu'à partir de 1928, il a fait connaître dans le milieu du bridge le fameux calcul des points d'honneur, crée par Milton Work,
Il est également un des promoteurs du système d'enchères qui conduira plus tard à l'Acol, à savoir ouverture d'une couleur de quatre cartes, majeures comprises...
Enfin, il fit la promotion du système d'enchères du "Trèfle Précision", où l'on ouvre de 1 Trèfle dès que l'on a au moins seize points d'honneur, toutes les autres ouvertures montrant moins de points, dont les fameuses ouvertures de 2 majeure faible !
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Publié tous les premiers vendredis du mois sur le site du Club de Bridge Saint Lambert
Série 105 à 156
Cliquez sur l'article que vous désirez consulter ...
107. Le Multi-Landy
110. Un quiz
116. Cet hebdobridge s'est égaré. Dommage !
124. Un "grand coup"
128. Tristes nouvelles
135. L'histoire du Bridge
143. La bonne entame
144. La bonne entame (2)
145. La bonne entame (3)
147. Donnes préparées ...
149. Glamourus bridge
154. Mon ami l'arbitre
157. Et les suivants ici !
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On entend tout et n'importe quoi à propos de ce fameux carton, l'Alerte.
Alors voici ce qu'il faut en savoir.
Le code de Bridge International (en abrégé CBI, édition 2017) précise tout d'abord, à propos de l'alerte, que la procédure à suivre pour "alerter" peut être spécifiée par l'Organisme Responsable, c'est-à-dire, en France, dans le Règlement National des Compétitions.
On lit aussi (Loi 16.B.1) qu'aucune information extrinsèque provenant du partenaire pouvant suggérer une déclaration ou un jeu n'est autorisée, et ceci inclut "des alertes inattendues ou l'absence d'alertes" : on voit que cela se complique d'emblée !
A présent, dans le Règlement National des Compétitions (FFB, édition 2017), on lit ceci à la section 85.5 : "la procédure d'alerte découle de la Loi 40 du CBI. On dirait qu'on tourne déjà en rond à ce stade !
Ca se précise quand même à l'article 98 : "un joueur ne peut pas faire une déclaration ...fondée sur une entente spéciale entre partenaires, à moins que la paire adverse ne puisse en comprendre la signification de manière raisonnable".
Mais à présent le chapitre 100 nous dit à nouveau : "seule la Loi 40 du CBI etc etc..." et aussi à nouveau : "il convient d'alerter toute déclaration dont le sens inusuel ou artificiel est susceptible de tromper l'adversaire, compte tenu de son niveau". Parce que maintenant, on est sensé connaître le niveau des adversaires ! Au club, d'accord, mais ailleurs ?
En principe, la feuille de convention des paires devrait être rendue accessible aux adversaires mais combien en avez-vous déjà vues ?
Et d'ailleurs cela n'empêche pas que, même si votre feuille de convention indique "Michael Cue-Bid précisé", vous devez quand même l'alerter, le cas échéant !
Vous voyez comme tout cela est simple, n'est-ce pas !
Et ce n'est pas fini : la Fédération Royale Belge de Bridge a diffusé un document de douze pages, en septembre 2015, entièrement consacré à l'alerte. On n'y apprend pas grand chose de plus, par rapport aux documents "officiels" cités plus haut, sauf que les cinq dernières pages, sous forme de tableau, semblent couvrir dans le détail "toutes" les situations d'enchères et indiquer ce qu'il faut et ne faut pas alerter.
Je vous en fais grâce, c'est d'un indigeste pas possible et impossible à retenir.
Et enfin j'en rajoute une couche : dans notre club, l'article n° 11 de notre règlement d'ordre intérieur (https://cbwsl.be/index.php/2084866645-reglement-du-club-2) précise que les conventions reprises dans le SEF (Système d'Enseignement Français) ne doivent pas être alertées.
Les voici : 2SA fitté, 3SA fitté, Blackwood aux 5 clefs, Chassé-Croisé, Contre d'appel, Contre Spoutnik simple, Contre Spoutnik généralisé, Contre Lighner, Convention 2012, Cue-Bids, Drury, Landy, Michaël's Cue-Bids, Mini Cue-Bid, Misère dorée, Quatrième couleur forcing, Rubensohl, Roudi, Splinters, Stayman, Sous-Texas, Surcontre, Texas, Troisième couleur forcing, Truscott.
Restez cependant raisonnable à la table, car tout le monde n'est pas sensé connaître toute cette panoplie de conventions !
Et donc, dans le doute, alertez !
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Nous avons tous sans le préméditer favorisé le terreau propice à l’éviction de l’arbitre.
Nous invitions nos amis bridgeurs à la maison pour des parties dites amicales.
Ces tournantes à deux tables se déroulaient sur fond d’amabilités en tous genres : "Mais oui très cher reprenez donc cette carte erronément jouée, corrigez donc cette annonce puisque vous vous êtes trompé, ne vous disputez pas pour le nombre de levées réalisées, notez donc votre contrat comme réussi…… ambiance de gentlemen, parlotes sur les exploits du dernier né qui avait vu sa première dent pousser pendant que la paire adverse s’escrimait à réussir le chelem si brillamment annoncé. Après trois heures nous avions péniblement joué 16 donnes et…..passions donc à table tchin - tchin et bon appétit."
Puis vint le jour où nous réalisâmes qu’il y avait un club de bridge à proximité.
Quelle facilité, plus de préparatifs gustatifs, plus de nombreux coups de téléphone à donner pour s’assurer de la présence de chacun ou même trouver un remplaçant en dernière minute vu que cette peste de Julie s’est désistée au dernier moment. Et là quel plaisir, je m’assieds à quelle table ?... et c’est parti pour 24 donnes et parfois plus. Je ne me tracasse pas de savoir comment fonctionne un mouvement ni de comment le classement sera établi, seule préoccupation commander mon café et le boire bien à l’aise en jouant.
Mais qui dit club dit bénévoles qui gèrent tout pour vous, et comme vous aimez être applaudis pour vos exploits heureusement qu’ils établissent un classement en fin de séance.
Qui dit classement dit forcément sérieux et respect des règles de notre jeu favori. Connaissez-vous le nombre de pages de ce fameux règlement permettant une équité sans faille du classement ?
Qui dit bridge dit jeu cérébral de concentration. Tous les championnats se jouent en de nombreuses séances successives de 32 donnes, pourquoi tant de donnes ?
Simple mon cher Watson, le vainqueur est celui qui commet le moins de petites erreurs de distraction dues à la fatigue, il faut tenir sur la distance pour sortir champion. Et les règles ont donc ainsi été pondues, toute petite distraction se paie cash dans le classement……et donc merci mon ami l’arbitre qui y veille.
Cessez donc de croire que si Gustave appelle l’arbitre ce ne peut être qu’un emmerdeur de première qui ne pense qu’à profiter de la situation, haro sur Gustave !
Mais non, Gustave veut être équitable par rapport à tous ses adversaires qui jouent simultanément aux autres tables. En donnant un cadeau à celui qui a été distrait, il fausserait tout le classement par rapport au panel entier des joueurs qui eux respectent les règles.
L’arbitre est l’ami du bridgeur sérieux, il est le garant qu’à toutes les tables l’équité soit de mise.
Commettre une erreur par distraction arrive à tout le monde et il est normal et je dirais même obligatoire d'appeler l'arbitre quand cela se produit.
Pourquoi la moindre erreur à la table 1 serait-elle immédiatement sanctionnée si, pendant ce temps, aux tables 4 et 6, personne n’appelle l’arbitre et qu’on laisse tout faire soi-disant par politesse en méprisant ouvertement le règlement du jeu que l’on a choisi de pratiquer ?
Si vous jouez en club, pensez donc à respecter l’arbitre qui vous organise vos tournois et aidez-le à ce que son classement ressemble à quelque chose d’honnête pour l’ensemble des joueurs.
Si vous ne le faites pas, pourquoi donc y aurait-il un classement ?
Si vous prêchez le laisser-aller, vous pourriez penser à créer un club où on joue comme à la maison et où on pourrait tout simplement ne rien compter comme point, on y serait si heureux et si bienveillants avec ses amis adversaires d’une donne…..sauf que cela ne s’appellerait plus un tournoi ... et comme les clubs organisent des tournois....
(écrit par Michael Tricot)
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Continuons, si vous le voulez bien, ce tour d'horizon de célébrités du monde du bridge...
Alvin Landy (1905-1967, américain)
Rien à son sujet, sur Wikipedia, mis à part qu'il est à l'origine de la convention éponyme.
L'hebdobridge n° 107 (décidément, on trouve de tout dans ces hebdobridges !) en explique une variante intéressante, que je joue (décidément, ....) avec mon partenaire habituel !
Easley Rutland Blackwood (1903-1992, américain)
Né en Alabama, il vécut principalement à Indianapolis, Indiana.
Il fut quelques années le secrétaire de l'American Contract Bridge League (ACBL).
A ne pas confondre avec son fils, Easley Blackwood Junior, compositeur musical.
La convention dont il est le créateur fait partie de l'arsenal de la majorité des joueurs de bridge.
Savez-vous distinguer le Blackwood du 4 Sans-Atout quantitatif : lisez cet hebdobridge ! et aussi celui-ci !
Vous ne jouez pas le Blackwood aux cinq clefs : ceci est pour vous !
Omar Sharif (1932-2015, égyptien)
De son vrai nom, Michel Dimitri Shalhoub (l'auriez-vous deviné ?), acteur célèbre (Le Docteur Jivago, Lawrence d'Arabie, ...) les femmes l'aiment et ... il aimait les femmes, ça je peux vous l'assurer ! Pour preuve, un extrait de son livre "Ma vie au bridge", écrite en français, et publié en 1982 : "le bridge est comme une femme vertueuse, il faut la courtiser longtemps, être épris passionnément, supporter les refus, les rebuffades, enfin tout ce à quoi un homme normal peut s'attendre quand il a décidé de séduire une vertu...".
Parmi ses conquêtes, Ingrid Berman, Annette Stroyberg, Barbara Streisand, Ava Gardner, Anouk Aimée, Andréa Ferréol, pour ne citer que quelques unes, les plus connues.
Mais il aimait aussi le football (il en joua), les chevaux, les jeux de hasard (il détient le record de la plus forte perte d'argent, en 1978, au casion de Cannes : quatre-vingts millions de francs français de l'époque) et bien sur le bridge.
Saviez-vous qu'il avait un master en Mathématiques, et fut un grand espoir africain en course à pied (100 mètres) ?
Saviez-vous qu'il avait un master en Mathématiques, et fut un grand espoir africain en course à pied (100 mètres) ?
En 1968, il participa aux Olympiades de Bridge de Deauville, dans l'équipe de son pays, opposée à l'équipe italienne de Giorgio Belladonna, dont je vous ai écrit quelques mots dans le précédent hebdobridge.
Joueur impénitent, il perdit un soir au bridge (faut pas demander les sommes qu'il y investissait !) une villa luxueuse aux Canaries, qu'il avait achetée le matin même !
Pierre Ghestem (1922-2000, français)
Né à Lille où il résida toute sa vie, il était aussi joueur d'échecs et de dames, et reste encore aujourd'hui le dernier champion du monde français à ce jeu, qui est loin d'être aussi facile qu'on pourrait le penser, bien que les règles s'expliquent en une minute.
Il a contribué significativement au développement de la théorie des enchères, d'où le nom de sa convention, pour décrire en intervention, un bicolore au moins cinq-cinq.
Sachez aussi que l'inventeur de la majeure cinquième ... c'est lui !
Il y a une multitude de systèmes pour décrire un bicolore en intervention dont quelques-uns sont décrits ici.
Samuel Stayman (1909,1993, américain)
Né dans le Massachusetts, il devint administrateur de "Stayman & Stayman", dans le textile.Il habitait alors à Manhattan.
Il décéda d'un cancer dans sa maison, à Palm Beach en Floride, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, alors que, quelques jours auparavant, il jouait encore au bridge 'avec enthousiasme", écrivit Alan Truscott, une autre grande figure du bridge.
Apprenez en plus à propos de cette convention, qui est sans nulle doute la toute première qu'on enseigne aux jeunes élèves : ici.
Alan Truscott (1925-2005, anglais)
Né à Londres, il servit dans la Royal Navy vers la fin de la seconde guerre mondiale.
Après quoi, il étudia à la célèbre Université d'Oxford et participa à de nombreux tournois.
Après quoi, il étudia à la célèbre Université d'Oxford et participa à de nombreux tournois.
Après avoir remporté la médaille de bronze à la Bermuda Bowl de 1962, il s'établi à New York, dans le quartier général de l'ACBL (American Contract Bridge League).
Il est le coauteur de la première édition du "The Official Enclyclopedia of Bridge", en 1964, mais est l'auteur de plus d'une dizaine d'ouvrages bridgesques.